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On parle d’Agir pour l’école dans le journal télévisé de France 2 !

C’est à Calais, à l’école Oran-Constatine, où Agir pour l’école mène son Projet Lecture depuis plusieurs années, qu’une équipe de France 2 a tourné un reportage sur nos méthodes d’apprentissage de la lecture la semaine dernière. Un article du journal les Echos avait présenté il y a quelques semaines notre action dans cet établissement.

Le reportage montre des séances de fluence et de phonologie.

L’application fidèle des outils issus des recherches en psychologie cognitive permet d’améliorer considérablement le niveau des enfants de REP+ : la quasi-totalité des élèves rattrapent la moyenne nationale en fluence.

Retrouvez en vidéo le reportage de France 2 ci-dessous :

http://www.francetvinfo.fr/culture/livres/cerveau-comment-les-neurosciences-aident-elles-a-mieux-apprendre_2383160.htm

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Agir pour l’école à l’Académie ! Christian FORESTIER, ancien Recteur, a donné une conférence pour l’Académie des Sciences Morales et Politiques en février dernier pour présenter sa vision de la lutte contre l’échec scolaire :

« Comment réduire drastiquement le nombre de jeunes français qui sortent de notre système éducatif avec un niveau de formation très insuffisant ? »

 

ASMP

 

Face au constat de « l’ampleur du nombre de jeunes qui quittent notre école avec un niveau de formation très insuffisant », C. Forestier présente un constat objectif de la situation actuelle et de solides pistes de politiques éducatives à mettre en œuvre.

La prise de conscience politique a eu lieu ces dernières années en France, particulièrement grâce aux évaluations internationales (PISA) : l’échec scolaire est une problématique centrale.

Or, quelle est la situation ? Parmi les élèves français, « 20% rencontrent des difficultés plus ou moins importantes : 10 % à 15 % [sont des] lecteurs très médiocres et 5 % […] relèvent de la définition de l’illettrisme ».

 

Outre des propositions concrètes de réformes structurelles, C. Forestier évoque l’action d’Agir pour l’école depuis 2010, prenant appui sur le « Programme Parler » mené entre 2005 et 2008 par Michel Zorman.

L’ancien Recteur souligne « les résultats exceptionnels » d’Agir pour l’école et ses « premiers éléments de bilan portant sur environ 10 000 élèves ».

 

Mieux encore, il témoigne de nos résultats « dans toutes les zones où le programme a été mis en œuvre l’échec lourd a été réduit de moitié ce qui signifie que compte tenu de la typologie de ces zones très défavorisées, le taux d’échec y a été ramené à la moyenne nationale, qu’il a donc contribué à améliorer significativement. Tout ceci bien évidemment validé par la direction compétente du ministère, la DEPP ».

 

Christian Forestier conclut positivement « qu’il est possible de réduire de façon drastique le taux de mauvais lecteurs à la fin du cycle desapprentissages fondamentaux ».

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Les chercheurs de l’Université Lyon-2, Jean Ecalle, Marion Navarro, Hélène Labat, Annie Magnan et Agir pour l’école viennent de publier un article pour la revue STICEF intitulé « Concevoir des applications sur tablettes tactiles pour stimuler l’apprentissage de la lecture : quelles hypothèses scientifiques ? ».

Présentation de 3 applications numériques d’apprentissage de la lecture.

 


L’introduction des tablettes et applications numériques dans les classes pose de nombreuses questions

Quelle place faire à ces nouvelles technologies ? À quel profil d’élèves sont-elles destinées ? Quelles sont les modifications à apporter aux pratiques d’enseignement ?

En s’appuyant sur les expérimentations menées, cet article permet de faire le point sur l’utilisation des tablettes numériques dans les apprentissages, notamment celui de la lecture. Il s’intéresse à l’ergonomie des applications numériques, à leur utilisation dans les pratiques pédagogiques ainsi qu’aux conditions de leur efficacité.

 


Le numérique dans l’apprentissage : des outils pertinents

Plus intuitif et facile d’utilisation que les ordinateurs, les tablettes numériques sont particulièrement bien adaptées aux jeunes enfants. Si les applications en elles-mêmes n’ont pas toujours fait l’objet d’évaluations, les études montrent clairement l’intérêt des enseignants comme des élèves pour ces nouveaux outils.

Pour ce qui est de l’apprentissage de la lecture, il existe peu d’applications qui lui soient spécifiquement consacrées et ces applications ne sont pas évaluées. Elles ne s’appuient d’ailleurs pas nécessairement sur les compétences fondamentales que doivent acquérir les enfants pour comprendre un texte lu.

L’utilisation des tablettes tactiles suppose pourtant que les enseignants et les parents soient informés de l’efficacité réelle des applications disponibles.

Il est donc urgent aujourd’hui de concevoir des applications reposant sur des hypothèses scientifiques sérieuses et de tester leurs effets lors d’expérimentations avec groupe témoin.

 

 


Autophono : « stimuler les habilités phonologiques »

Autophono

 

Conçue dans le but de développer ces « habilités phonologiques », Autophono tend à renforcer la prise de conscience phonémique. Cette application peut être efficace pour stimuler les habiletés phonologiques auprès d’enfants repérés en difficulté dès la maternelle. Stimuler les habiletés phonologiques précocement constitue un atout pour faciliter l’apprentissage de la lecture.

 

Du son au mot : habilités phonologiques et connaissances des lettres

Cette application adopte une approche multi-sensorielle car les travaux de recherche montrent que l’apprentissage haptique des lettres permet une meilleure compréhension du principe alphabétique mais démontrent également l’importance de l’écriture dans l’apprentissage d’une lettre. Écrire, c’est aussi apprendre à lire.

Du Son au Mot

 

L’application du Son au mot, en cours de développement, est composée au total de six chapitres. Dans le premier chapitre (ci-dessus) l’enfant doit tracer la lettre dont il entend en même temps le nom et la valeur phonémique. La lettre est apprise avec un ancrage multi-sensoriel : grapho-moteur, auditif et visuel.

 

Le traitement syllabique avec Syllabo Cod

Conçue au sein du laboratoire EMC (Lyon2) et développée par l’éditeur Adeprio, cette application s’adresse à des enfants pré-lecteurs et apprentis lecteurs en difficulté. Elle a pour objectif de faciliter la découverte du code alphabétique, pour ensuite le maîtriser et permettre aux enfants d’identifier les mots écrits.

SyllaboCod

 

Actuellement en cours de test, l’application permet aux enfants d’effectuer plusieurs tâches, comme segmenter des mots selon leur syllabe orale, retrouver les lettres pour reconstruire la syllabe écrite du mot écrit et reconstituer la première syllabe du mot entendu.

 


Ce qu’il faut retenir de ces expérimentations

Les outils numériques doivent répondre à plusieurs critères tant sur le plan scientifique que sur le plan ergonomique. La question de leur introduction se pose à trois niveaux : leur ergonomie propre, leur utilisation réelle en classe et leur efficacité.

Le contexte d’utilisation des outils numériques doit être pris en considération. La qualité et le suivi de l’équipement mis à disposition dans les classes, tout comme la mobilisation des enseignants sur l’insertion du numérique dans leurs pratiques, sont des éléments déterminants.

 

L’aspect attractif et moderne des tablettes ne suffit pas à démontrer leur impact sur les performances des élèves.

 

Il convient de se poser un certain nombre de questions préalablement à l’utilisation des applications numériques.

 

Des études expérimentales sont donc nécessaires pour progresser dans le développement d’outils efficaces.

 

 

Retrouvez l’article complet de Jean Ecalle, Marion Navarro, Hélène Labat, Annie Magnan et Agir pour l’école ici.

Exemple

L’intervention de Jean Ecalle à la conférence de consensus menée par le Conseil National d’Évaluation du Système Scolaire sur l’apprentissage de la lecture (CNESCO)

Le Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (CNESCO), après la publication d’un rapport très commenté en septembre 2016, a diffusé une conférence – « Comment soutenir le développement de compétences en lecture ? » – où sont intervenus plusieurs chercheurs et spécialistes. Parmi eux, Jean Ecalle, avec qui Agir pour l’école a travaillé et continue de le faire. 

 

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L’apprentissage de la lecture doit être « fondé sur des preuves ». 

L’intervention lors de la conférence du spécialiste dont s’inspire Agir pour l’école, Jean Ecalle, a particulièrement intéressé notre équipe. Au cœur de l’analyse du chercheur, on retrouve en effet les deux questions centrales selon Agir pour l’école : s’appuyer sur la recherche, mais aussi expérimenter de nouvelles pratiques pour l’apprentissage de la lecture. Extraits.

« A propos des connaissance précoces, comment les développer dès la maternelle ? La recherche a des choses à préciser dans le domaine, notamment la recherche appliquée. La stimulation précoce peut être un élément favorisant une entrée positive dans la lecture.

Nous avons mis un dispositif d’apprentissage en œuvre – 4000 enfants – avec les autorités administratives […], avec Agir pour l’école également. Un dispositif avec un groupe expérimental qui avait des pratiques guidées [et avec qui nous avons] stimulé la connaissance des lettres, à travers une approche phonologique et de compréhension orale, comparé à un groupe contrôle [qui ne bénéficiait pas de ces méthodes].

Nous avons montré que le groupe qui a bénéficié de séances guidées par nos méthodes avait de biens meilleures performances. 1er résultat : les enfants du groupe expérimental ont des compétences nettement supérieures. 2ème résultat : les élèves les plus faibles ont progressé le plus.

La recherche peut participer – et c’est défendu aujourd’hui – [à une politique] d’éducation fondée sur des preuves apportées par la recherche et qui engage des enseignants. Où les enseignants et les autorités administratives sont parties prenantes et partenaires. »

 

Retrouvez la vidéo sur le site du CNESCO et l’intervention de Jean Ecalle à partir de la 36ème minute, et la page du chercheur sur le site de l’Université Lumière Lyon 2.

Exemple

Nous reproduisons ici la tribune publiée le 29 septembre par Arthur Muller, chef d’entreprise et Ariel Weil, économiste, dans l’édition électronique du journal Le Monde, avec l’aimable autorisation de ses auteurs. L’enjeu selon eux ? Investir bien plus en matière d’apprentissage de la lecture

Chaque année, environ 140 000 jeunes quittent le CM2 sans maîtriser la lecture, soit 20 % des 700 000 élèves finissant l’école primaire pour entrer au collège – un taux d’échec scolaire qui se dégrade depuis maintenant plus de trente ans, et qui est l’un des plus élevés parmi les pays développés. Une des sources du chômage de masse de notre pays se trouve ici, dans une économie où l’emploi est si fortement lié aux qualifications. La chronologie rétrospective n’est pas difficile à faire : les jeunes qui risquent le chômage chronique sont ceux qui sortent de l’école sans diplôme ; ils étaient les 150 000 « décrocheurs » annuels à la fin du collège et, sans doute, les mêmes 140 000 élèves ne sachant pas bien lire à la fin du CM2. Cet échec de notre école primaire est, en outre, un amplificateur d’inégalité sociale, car ces élèves sont en majorité issus de familles défavorisées.

C’est une spécificité de notre système éducatif : par rapport à nos voisins, l’école française est celle où le lien entre difficultés sociales et scolaires est le plus fort. Outsiders ultimes de notre pays, ces 140 000 enfants, pauvres pour la plupart, ont perdu avant même d’avoir 11 ans. Cette situation n’a rien d’inéluctable. Les difficultés sociales et d’emploi font l’objet des plus fortes attentions et des plus fortes dépenses à l’âge adulte, quand bien même c’est à ce moment qu’elles sont les plus difficiles à traiter. Or, ces difficultés sont identifiables bien plus tôt, avant même le collège, à l’école primaire, et c’est à ce stade que les politiques publiques sont les plus efficaces.

La « courbe de Heckman »

La célèbre « courbe de Heckman » montre que c’est dans les premières années de l’enfance que les politiques éducatives d’un pays ont le plus d’impact sur la destinée de sa jeunesse. Nous proposons que l’apprentissage de la lecture pour tous soit la priorité éducative du prochain Président de la République, avec l’objectif suivant : en 2022, 90 % des élèves doivent savoir lire à la fin du CE1, contre 80 % aujourd’hui ; le prochain président de la République doit s’engager à tout entreprendre pour diviser l’échec scolaire grave par deux, de 20 % à 10 %, et ainsi sauver 70 000 élèves par an. Cela nous portera au niveau du Canada et nous laissera encore derrière les pays les plus performants.

Afin de permettre un pilotage de cet objectif présidentiel depuis le ministre de l’éducation nationale jusqu’aux professeurs des écoles, il faut mesurer le niveau des élèves. Cela paraîtra surprenant à un observateur extérieur, mais au ministère de l’éducation nationale, on parle très peu des progrès des élèves de primaire. La raison est très simple : au niveau national, personne ne les connaît, personne ne les mesure, personne ne les pilote. Or, on ne fait progresser que ce que l’on mesure. Si le niveau des élèves n’est jamais mesuré, cela signifie que ce n’est la responsabilité de personne de les améliorer. Le ministre de l’éducation ne devrait pas jouer son poste sur la rentrée des classes ou le nombre de grévistes, mais sur l’inversion de la courbe du nombre d’enfants qui ne savent pas lire à la fin du CE1.

Un des bénéfices principaux de l’utilisation des outils numériques à l’école primaire peut être de permettre aux professeurs de bénéficier d’évaluations fines des compétences individuelles des élèves. Il faut également reconnaître que la pédagogie est une science. On en sait aujourd’hui assez sur les mécanismes de l’apprentissage et du cerveau et sur l’évaluation d’impact de politiques éducatives pour définir quelques mesures simples. En premier lieu, les 35 heures qui sauveront la France : c’est le nombre d’heure dont les enfants ont besoin pour être sûrs d’apprendre à lire. Aujourd’hui, en trois ans consacrés à l’apprentissage de la lecture, l’école n’est pas capable d’offrir à chaque élève de France ces 35 heures d’apprentissage engagé.

Il faut impérativement permettre aux professeurs de construire les emplois du temps, les leçons, l’animation des séquences et la répartition des élèves en groupes pour y parvenir. Nous devons également renforcer l’apprentissage des dimensions « non cognitives » (estime de soi, confiance, régulation des émotions, collaboration…) : pour bien apprendre à lire, écrire, compter, celles-ci sont aussi importantes que les dimensions cognitives et doivent faire l’objet de la même attention. Concentrer la formation initiale des professeurs sur les compétences requises en salle de classe, à savoir d’une part les bases des sciences cognitives de l’apprentissage et d’autre part les pratiques de salle de classe enseignées à base de mises en situations, et favoriser la culture de la coopération et du partage d’expérience entre les enseignants sont enfin essentiels à l’atteinte de cet objectif. L’échec scolaire est une menace grave pour la cohésion sociale et la compétitivité de notre pays. Il est urgent d’agir, et une amélioration significative de la performance des élèves ne sera obtenue qu’à la condition d’un engagement politique fort de la part du chef de l’Etat et de son gouvernement, qui devront se tenir responsable des résultats des élèves, et donner aux établissements et aux enseignants les moyens et l’autonomie nécessaires à une action efficace.

Ligne 15 au nom duquel les auteurs de cet article signent cette tribune est un club de réflexion fondé au lendemain de l’élection présidentielle par de jeunes professionnels issus à parité du secteur public et du secteur privé.

Retrouvez cette tribune sur le site du journal Le Monde.

Exemple

Retrouvez ci-dessous un article du journal local L’Eveil de la Haute Loire, qui retrace les expérimentations en matière d’apprentissage de la lecture réalisées dans la région par l’association et détaille les réussites des enseignants outillés et formés au programme LECTURE.

Pour lire l’article en pdf, cliquez sur l’image.

 

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Exemple

Bruno Suchaut et l’apprentissage de la lecture

Nous reproduisons ci-dessous l’article de Maryline Baumard dans le Monde du 19 décembre 2014 qui rappelle les études de Bruno Suchaut sur la nécessité pour les enfants d’être sollicités 35h quasi individuellement pour un bon apprentissage de la lecture. Une analyse et un diagnostic que partage Agir pour l’école dont le protocole d’action dans les classes permet de garantir le respect de ces temps nécessaires.

 


Et si les 15 % de jeunes qui ânonnent encore en fin d’école primaire avaient tout simplement manqué de temps pour apprendre à lire ? C’est la thèse que défend Bruno Suchaut, directeur de l’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP) suisse et professeur à l’université de Lausanne. Son article, qui sera publié prochainement dans une revue scientifique, pourrait offrir une aide précieuse à la « priorité au primaire » promise par les ministres successifs de l’éducation – et le chef de l’Etat, François Hollande – mais jamais concrétisée.

Spécialiste du temps scolaire, Bruno Suchaut est arrivé à la conclusion inédite qu’il faut 35 heures de sollicitation quasi individuelle de chaque élève fragile durant son année de CP pour être sûr qu’il apprenne à lire. Or, les observations qu’il a menées avec la chercheuse Alice Bougnères de l’Institut de recherche sur l’éducation (Iredu) [et chargée de mission à l’association] dans une centaine de classes l’ont conduit à la conclusion que le temps moyen durant lequel chaque élève travaille effectivement ses compétences en lecture est de 20 heures.

Un vrai temps de qualité

Comme le rappelle Bruno Suchaut, « il a été montré que le temps d’engagement individuel sur une tâche est un facteur majeur de la réussite des élèves. Ce temps passé concentré et actif est directement corrélé à trois quarts des acquisitions en mathématiques ou en français, et notamment chez les élèves faibles au départ ». Bref, il faut non seulement y consacrer du temps, mais un vrai temps de qualité durant lequel l’élève est sollicité quasi individuellement.

« Pour apprendre à associer deux sons à l’oral, la majorité des élèves faibles que nous avons observés ont eu besoin de 2 h 30 d’engagement effectif. Pour combiner automatiquement les lettres, jusqu’à lire des mots et des phrases courtes, il a fallu entre 15 et 20 heures ; et ensuite une dizaine d’heures pour comprendre un texte simple et être capable de le lire avec une relative fluidité… Pour les 30 % d’élèves les plus fragiles, il faut donc près de 35 heures d’engagement individuel pour devenir lecteur », résume M. Suchaut.

Comparé à ce temps nécessaire, le temps d’engagement réel proposé dans les classes est largement déficitaire. Pour le calculer, le chercheur a d’abord soustrait aux 864 heures de classe annuelles théoriques les absences des enseignants, des élèves et les sorties scolaires (− 130 heures) ainsi que le temps passé sur des disciplines autres que la lecture (− 534 heures). « Nous estimons à 200 heures annuelles le temps effectivement alloué à la lecture. Cela représente les deux tiers du temps consacré au français en CP », rappelle le chercheur.

Quelques pistes

La grosse déperdition se niche après. C’est le décalage entre le temps passé en classe et le temps efficace… « Pour déterminer le temps d’apprentissage effectif d’un élève, il ne faut retenir que le laps de temps où il s’engage vraiment individuellement. Or nos observations montrent que ce temps-là est très réduit. Si l’enseignant travaille en petits groupes, on peut atteindre 20 % du temps de la séance ; s’il est face à une classe entière, chaque élève sera engagé dans son apprentissage entre 5 et 10 % du temps total qu’il aura passé. » Ce qui explique qu’un élève n’avance en lecture que durant 20 heures sur son année. Insuffisant pour les plus faibles.

Pragmatique, le chercheur avance quelques pistes, qui pourraient trouver place rapidement dans la refondation de l’école, sans requérir de moyens supplémentaires par rapport à ceux promis. « On peut envisager, dans les classes où le maître travaille par petits groupes, de permettre à l’élève de réaliser une tâche d’apprentissage sur support numérique pendant les séances des autres groupes. Avec les maîtres supplémentaires, promis pour la refondation de l’école, on peut arriver à 30 heures d’engagement individuel des élèves dans les classes qui auront deux adultes… Et puis, on peut recourir aussi au temps d’activité périscolaire à condition que les intervenants articulent leurs pratiques avec l’enseignant », estime le chercheur.

La volonté politique suffirait. Mais aujourd’hui, les quelques maîtres supplémentaires arrivés dans les classes sans contrat précis risquent fort de ne pas permettre d’augmenter ce temps réel d’apprentissage des fondamentaux. C’est en tout cas ce que disent les premières observations réalisées par les inspecteurs généraux.

 

Exemple

Un rapport d’évaluation très encourageant de nos méthodes d’apprentissage de la lecture 

Découvrez un rapport d’évaluation très encourageant : « Rapport d’évaluation du projet Lecture pour le Fonds d’Expérimentation Jeunesse« , D.E.P.P, Laboratoire EMC et I.R.E.D.U, février 2014

Trois équipes de chercheurs évaluent les résultats du projet « Lecture » : le résultat est très net dès la première année sur la compétence la plus prédictive du niveau futur en lecture, et se poursuit par la suite.

 

Un extrait de l’évaluation du Projet Lecture :

« Des résultats positifs sur les compétences essentielles à l’apprentissage de la lecture, particulièrement pour les élèves les plus faibles, sont ainsi mis en évidence à la fin de la grande section de maternelle et à la fin du CP. Ces résultats seront complétés par des analyses statistiques et pédagogiques en cours de réalisation et portant sur le CE1. En effet, la question des effets du projet sur la réussite scolaire à la fin du deuxième cycle est centrale, notamment en termes de compétences définies dans les programmes scolaires et dans le socle commun de connaissance et de compétences. Les évaluateurs s’intéresseront également à l’éventuel impact sur les autres disciplines, en particulier les mathématiques. »

 

L’article en accès direct ici.

Premier rapport d’évaluation du Projet Lecture

Exemple

Les méthodes d’apprentissage de la lecture d’Agir pour l’école évaluées 

L’évaluation de notre action et du Projet Lecture a été confiée à une équipe de chercheurs de la Direction de l’évaluation du Ministère de l’éducation nationale (DEPP), de l’Institut de recherche sur l’éducation (IREDU) et du laboratoire de psychologie cognitive de L’Université Lyon 2.

Ces derniers viennent de rendre un premier rapport positif à propos de notre Projet Lecture, particulièrement sur les résultats de notre action en Grande section de maternelle.

En effet, « des résultats positifs sur les compétences essentielles à l’apprentissage de la lecture, particulièrement pour les élèves les plus faibles, sont ainsi mis en évidence à la fin de la grande section de maternelle et à la fin du CP. Ces résultats seront complétés par des analyses statistiques et pédagogiques en cours de réalisation et portant sur le CE1. »

Le rapport se trouve en libre consultation, en suivant ce lien, sur le site du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ).